tapis d'artistes

Histoire d'un tapis Joan Miro

Le 27 septembre 1968, Joan Miró signa un dessin de la Tapisserie de Tarragone (Tapis de Tarragona). Ce dessin a été réalisé en remerciement du maître envers un jeune médecin, le docteur Rafel Orozco, qui soigna Maria Dolors Miró, la fille unique de l’artiste, la nuit du nouvel an 1966, lorsqu'elle fut renversée par un train alors qu'elle traversait le passage à niveau de Mont-roig del Camp.Dans le contexte de cet événement dramatique, la générosité du docteur Orozco le conduisit à demander au peintre, à la place de ses honoraires, un tableau pour le nouveau centre de soins dont il avait été nommé directeur, l'hôpital de la Croix-Rouge de Tarragone, désormais disparu.La réponse de l'artiste, après quelques mois, fut un tableau qui constituait un prélude à un projet plus ambitieux qui représenterait une nouvelle étape dans la trajectoire de Joan Miró : la réalisation d'une tapis de grandes dimensions qu'il appela Tapis de Tarragona. Il commanda ce travail au jeune artiste Josep Royo, qui avait participé à la restauration de la fabrique de tapisseries Aymat de Sant Cugat del Vallès, qui devint plus tard l'École catalane de tapisserie.Ce projet marqua le commencement d'un partenariat entre Joan Miró et Josep Royo, et les conduisit à rechercher un nouvel espace pour la réalisation de leurs œuvres conjointes. Ils installèrent leurs ateliers dans l'emblématique fabrique de farine de Tarragone, où ils produisirent des œuvres d'une importance capitale pour le patrimoine artistique mondial.

Tapis Joan Miró, 1979, en Laine, Barcelone.

Tapis de Tarragone, Joan Miró et Josep Royo, 1970. Musée d'Art Moderne de la Députation de Tarragone.

tapis du World Trade Center, par Joan Miró et Josep Royo, 1974.

tapis de Joan Miro arrive au Zaragoza après sa restauration.

grandes tapis d’artiste mises à l’honneur au château

Bleu de ciel est une œuvre du peintre russe Vassily Kandinsky, réalisée en 1940. C'est une huile sur toile de 100 x 73 cm, qui se trouve au Centre Pompidou à Paris¹.
Le tableau représente un fond bleu laiteux, nuancé, qui évoque le ciel ou l'atmosphère. Sur ce fond flottent des formes biomorphiques, colorées et variées, qui rappellent des cellules, des amibes ou des créatures fantastiques. Kandinsky s'est inspiré de la couleur et des constellations de formes de l'artiste surréaliste Joan Miró, qu'il a rencontré en 1940 à Varengeville-sur-Mer¹.
Bleu de ciel est une peinture poétique et optimiste, qui contraste avec le contexte de la guerre et de l'Occupation qui enfermait Kandinsky dans son appartement de Neuilly-sur-Seine¹. C'est une invitation à rêver, à imaginer et à s'exprimer librement.

Tapis moderne contemporain XXème.

Dimensions : 3 x 2 mètres. Très bon état général. Tapis fait et noué à la main. Velours en laine soyeuse, sur fondations en coton. remarquable travail et souplesse. Belle polychromie.

Einige Kreise, 1926. Guggenheim Museum, New York, tapis en laine 250 x 200 cm

Composition X, 1939                                  tapis en laine 360 x 260 cm

Vassily Kandinsky, Mouvement I          tapis en laine 300 x 250 cm

Sonia et Robert Delaunay étaient un couple d’artistes français qui ont joué un rôle important dans le développement de l’art abstrait au début du XXe siècle. Ils ont fondé le mouvement orphiste, une branche du cubisme qui mettait l’accent sur la couleur et la lumière. Leurs œuvres se caractérisent par des formes géométriques et des contrastes de couleurs vives. Ils ont également exploré d’autres domaines artistiques, comme les arts décoratifs, la mode, le théâtre et le cinéma. Ils ont été influencés par les théories scientifiques sur la couleur, les poètes comme Apollinaire et Cendrars, et les artistes comme Cézanne, Picasso et Kandinsky 

En 1960, Pierre Baudouin, maître tisserand de l'Atelier Raymond Picaud en France, demande au peintre Léon Gischia s'il connaît des artistes qui aimeraient faire des tapisseries. Gischia n'a pas hésité : Alexander Calder. Surtout connu pour ses mobiles et ses sculptures publiques, Calder avait un atelier à Saché, non loin de la base d'Aubusson de Baudouin, et a rapidement commencé à développer des dessins à l'encre et à la gouache - en noir et blanc d'abord - pour être envoyés à l'atelier et réalisés en laine. .
Travailler avec des textiles n'était pas nouveau pour Calder. "Il fabriquait ses propres cravates", révèle le petit-fils de l'artiste, Alexander S. C. Rower. "Il a également dessiné des motifs directement sur toile que ma grand-mère a ensuite accrochés à la main dans des tapis."
Produites d'abord par Picaud puis par Pinton Frères, la majorité des tapisseries ont été réalisées avec de la laine australienne teinte selon les spécifications de Calder; chaque mètre carré de tapisserie prenait un mois à produire. Leur apparence fait tourner la tête des connaisseurs, et les tapisseries sont bientôt accrochées dans les rétrospectives Calder au Guggenheim en 1964 et au Musée National d'Art Moderne de Paris en 1965 et font l'objet d'une exposition au Whitney en 1971. Deux ans plus tard, l'architecte Eliot Noyes commande un chef-d'œuvre de 20 pieds de large pour le siège social d'IBM à Armonk, New York.

L’architecte trouve dans cet art un nouveau terrain d’application de ses recherches murales, et il apprécie l’aspect de décor « nomade » d’une tapisserie que l’on peut enlever ou déplacer à sa guise dans un monde où l’homme bouge beaucoup.Il privilégie dans ses compositions la pureté de la ligne, des pleins et des déliés, mis en valeur avec des fonds très simplifiés et rehaussés seulement par quelques aplats de couleur. Les modèles de Le Corbusier expriment l’influence du cubisme (ellipse dans les formes, couleurs décalées par rapport au motif, effets de collages…) mais son style est surtout reconnaissable dans les thèmes (celui de la main par exemple), dans le tracé très mince, dans l’utilisation fréquente en arrière-plan de zones grillagées ou quadrillées en noir et blanc.